Publié par Cercle Paul Morand

Nous avons reçu de la part d’un de nos fidèles lecteurs et contributeurs une lettre contenant l’anecdote suivante qui jette un regard inhabituel sur Paul Morand. Il nous a autorisé à le publier et nous l’en remercions vivement.

 

Lors de ma première dédicace faite chez moi pour faire connaissance avec des voisins inconnus, un couple se présente, madame a fait sa thèse de doctorat sur Jean Giraudoux dans les années 60 ! Le manuscrit de sa thèse terminé, elle me dit avoir manqué au début d’interlocuteurs compétents pour valider certains points ; elle a alors l’idée de contacter Louis Joxe auteur avec Édouard Herriot d’un “Jean Giraudoux” en 1951. Celui-ci la renseigne sur Giraudoux et l'oriente sur Paul Morand pour leur longue amitié. Telle une bouteille à la mer, elle écrit sans certitude à ce dernier et, surprise, l’auteur de « Souvenirs de notre jeunesse, suivi de Adieu à Giraudoux » lui répond par retour et de façon très avenante ! Échange de lettres au début (j’en ai pris connaissance), puis il lui donne rendez-vous chez lui, avenue Charles Floquet, pour les rares corrections (deux seulement) et surtout, les compléments d’information.

A dessein, je n’ai pas abordé les informations recueillies à ce sujet dans mon essai. Cependant, depuis 2001, dans un contexte de publications où des personnes qui n'ont jamais connu Morand de son vivant, lui tirent dessus à boulets rouges, ces aspects sont significatifs de traits de caractère aujourd’hui ignorés et axés sur la courtoisie, le savoir recevoir, l’aide apportée à une simple future thésarde. C’est un matériau que j’utiliserai volontiers en cas de conférence et en questions-réponses en témoignage sur l'homme et son relationnel que les journaux caricaturent de plus en plus. Cette dame a aujourd'hui 84 ans, ses propos vont dans le sens de ceux d’Elvire de Brissac avec laquelle j'échange régulièrement depuis mon livre et qui, elle, a 86 ans. Cela donne un paysage beaucoup plus contrasté et chaleureux sur l’homme Paul Morand. Certainement plus conforme à ce qu’il fut dans son quotidien.

 Eric Gilot

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